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Intercommunalité, Économie locale, Emploi

Des élus à votre écoute et qui vous informent

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20 décembre 2019

Intercommunalité, Économie locale, Emploi

Commission 4 

Trois propositions majeures

  • Développer l’intercommunalité avec Vert-Saint-Denis, afin de mieux répondre aux besoins des habitants de cette agglomération de deux communes
  • Porter notre démarche de démocratie participative à l’échelle de Grand Paris Sud
  • Agir pour faire renforcer le tissu économique local

1) Grand Paris Sud (GPS)

La loi Maptam (27/01/2014)

L’intercommunalité a été bouleversée par la mise en œuvre de la loi MAPTAM, qui a imposé le regroupement des communes au sein de communautés d’agglomération.https://www.vie-publique.fr/loi/20674-loi-maptam-action-publique-territoriale-et-daffirmation-des-metropoles

Les communes de Sénart ont alors été intégrées à Grand Paris Sud, qui englobe aussi les pôles de Corbeil et d’Evry. Ce regroupement a été imposé par le gouvernement, contre le souhait des populations et des élus locaux.

Premiers constats

Cette nouvelle intercommunalité pose une série de problèmes.

  • Elle ne correspond pas à un espace vécu et cohérent. Les communes sont situées de part et d’autre de la Seine, dont le franchissement est difficile par manque de ponts.
  • Les axes de transports (lignes de RER D) sont dirigés vers Paris, et relient donc mal les différentes communes qui composent la communauté d’agglomération.
  • Celle-ci est à cheval sur deux départements Seine et Marne (77) et Essonne (91). La ville de Melun a objectivement plus de liens avec Sénart que les villes d’Evry et de Corbeil.
Exit Sénart?

Cette décision du gouvernement ruine les efforts accomplis, en particulier depuis les années 1980, pour développer un projet de ville cohérent autour de Sénart.
Elle entraîne aussi une concentration des décisions en raison du regroupement des services, ce qui provoque un éloignement vis-à-vis des usagers et des salariés de ces services. Il y a donc un risque de bureaucratisation.
Les représentants des communes dans la communauté d’agglomération sont désignés lors des élections municipales, mais il n’y a pas de débat politique intercommunal, et les décisions semblent souvent dictées par les techniciens.

Affirmer notre place au sein de GPS

Dans le cadre de GPS, Cesson devient une périphérie éloignée. C’est pourquoi nous estimons que les intérêts de notre commune étaient mieux pris en compte dans le cadre du SAN de Sénart ( Syndicat d’Agglomération Nouvelle) dont nous regrettons la disparition. À défaut, nous demandons une évolution du fonctionnement de l’agglomération, une concertation avec les syndicats et les usagers. Les communes du sud de GPS doivent être mieux considérées.

Le transfert de compétences vers GPS ne doit pas s’accompagner d’une réduction de l’offre sur le territoire communal dans les domaines de la culture et des sports (créneaux horaires, lieux de pratique) alors même que la population de notre commune et celle de Vert-Saint-Denis augmentent.

La communication de GPS en direction de la population doit progresser afin que chaque citoyen puisse s’emparer des questions qui intéressent la communauté d’agglomération. Des rencontres publiques devraient pouvoir être envisagées. Le bulletin municipal doit se faire l’écho des grandes orientations prises par GPS.

2) Les liens entre Cesson et Vert-Saint-Denis (VSD)

État des lieux

Cesson et Vert-Saint-Denis forment une même agglomération. Certains quartiers comme “Grand Village” sont à cheval sur les deux communes. Des équipements sont communs (gare RER, lycée Sonia Delaunay…). Face à cette réalité, l’intercommunalité s’est structurée en 2010 avec la création du SIS (Syndicat Intercommunal du Sport) et du SIC (Syndicat Intercommunal à la Culture) qui fusionnent aujourd’hui pour former un SIVOM (Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples).

Des liens à renforcer
  • Il faut aujourd’hui renforcer l’intercommunalité avec VSD (plan et règles de circulation à harmoniser, services à la population, urbanisation, espaces verts, service jeunesse, culture) et plus largement avec Nandy et Savigny dans le domaine de la santé.
  • Une fusion avec VSD peut être envisagée (elle permettrait d’avoir plus de poids dans GPS et plus de cohérence dans la gestion des communes) mais il ne peut s’agir d’une simple recherche d’économie d’échelle. Cela nécessiterait de prendre du temps pour consulter les Cessonnais.e.s et les Verdonysien.ne.s et s’entendre pour construire un projet commun (une fusion pour faire quoi ?).

3) Emploi et économie locale

Les objectifs de Sénart

La question de l’emploi est un enjeu ancien sur le périmètre de Sénart qui a accusé un retard par rapport aux autres villes nouvelles d’Île-de-France (Evry, Marne-la-Vallée).
Le Contrat de Développement Territorial signé en 2013 entre Sénart et l’État a fixé un objectif de création de 25 000 emplois à l’horizon 2025-2027 (soit 1200 à 1500 emplois par an). Dans ce cadre, la constitution d’un pôle d’excellence logistique, le projet d’Ecopôle, le développement du Carré et du pôle aéronautique de Réau-Villaroche ont permis d’augmenter le nombre d’emplois sur le territoire (36 105 emplois en 2008, 42 754 en 2018, création de 1000 emplois en 2018) avec une volonté ces deux dernières années de diversifier l’emploi.

Sur le territoire de Cesson

L’emploi est concentré dans cinq ZAE (Zone d’Activité Economique):

  • la Zone d’Activité Economique (ZAE) de Savigny-le-Temple (entre la RD 306 et l’avenue Olof Palm), dont Décathlon;
  • la ZAE du Bois des Saint-Pères I et II (67,2 ha : centre commercial Bois Sénart : 350 emplois ; XPO Logistics, Burban Palette ; Maisonnément, Leroy Merlin);
  • ZAE de la Fontaine (1,2 ha, rue de la Coulée verte);
  • ZAE de Montbréau (1ha, dont Nova Swiss);
  • la ZAE du Rond de Bel Air.

Il faut y ajouter le centre commercial de Cesson-la-Forêt avec le magasin Casino et le centre-ville (dont les 170 agents communaux). La commune comptait au total 2420 emplois en 2008 et 2983 en 2016. La progression est significative.

Des défis importants.
  • Avec 61 641 actifs à Sénart et 42 754 emplois pour 125 000 habitants en 2018, le solde reste encore déficitaire et connaît un léger recul (taux d’emplois par actifs de 0,69 en 2018 contre 0,71 en 2009). Sur Cesson, ce taux d’emploi est passé de 0,63 en 2008 à 0,64 en 2016 : il est inférieur à la moyenne de Sénart.
  • De plus, la situation de l’emploi se dégrade : le taux de chômage sur Sénart prend régulièrement un point. A Cesson le taux de chômage (au sens du recensement) reste le plus bas de Sénart mais est passé de 5,2 % en 2011 à 8,4 % en 2016 (de 226 à 418 chômeurs ; moyenne nationale : 14,1% ; GPS : 13,9 %).
  • Par ailleurs, GPS est depuis 2016 en charge de la stratégie du développement économique. Dans ce nouveau contexte géographique, le sud de Sénart (dont Cesson) est devenu une périphérie éloignée du centre de gravité de la nouvelle intercommunalité. Le risque est de voir dès lors se renforcer l’idée que cette portion de territoire est destinée à accueillir des activités fortement consommatrices d’espace (en premier lieu la logistique) tandis que les activités à forte valeur ajoutée se concentreraient vers le nord de Sénart et Evry. Cesson deviendrait une périphérie marginalisée.
  • Enfin, seul un tiers des Sénartais travaille sur Sénart : le 2e tiers travaille sur le bassin d’emploi (Evry, Melun) et le 3e à Paris et dans la Petite Couronne. Cela témoigne en partie de l’inadéquation entre l’offre et la demande, avec une surreprésentation des emplois de niveau V à III (BEP à BTS) : la logistique représente 25 % des offres d’emploi sur Sénart ; la grande distribution, 12%. A Cesson, 47 % des emplois sont dans le commerce.
Prêts à relever le gant!
  • Nous sommes favorables à la poursuite de la diversification de l’emploi pour éviter le tout-logistique et une offre d’emploi trop centrée sur le niveau V à III (BEP à BTS). Nous serons vigilants sur les objectifs d’inscrire le développement des activités économiques dans le cadre du développement durable. Il sera nécessaire aussi de ne pas laisser les activités à forte valeur ajoutée s’installer uniquement dans le nord de GPS.
  • Nous serons vigilants aussi sur l’évolution du ratio emploi / actifs : il est nécessaire de créer de l’emploi local pour diminuer le temps de transport quotidien des actifs sénartais et éviter l’effet cité-dortoir. C‘est aussi une exigence écologique.
  • Sur le territoire de Cesson, les difficultés connues par Maisonnément et le projet de relance actuel doivent faire l’objet d’un suivi par les élus.
  • Une offre de lieu de travail adaptée à la population active cessonnaise doit être proposée. Dans ce sens, un projet intercommunal d’espace de coworking (espace de travail partagé) est-il envisageable ? Cette offre peut-elle répondre aux actifs cessonnais ? Des espaces existent aujourd’hui sur Sénart (Espaces de coworking à Savigny-le-Temple depuis novembre 2018, et Combs-la-Ville : Everest Coworking-Are you coworking ; Pépinière le Sextant et Eco pépinière à Moissy Cramayel) dont le bilan est très contrasté. Des actions fortes doivent être engagées en direction des lieux de formations (ICAM, IUT Sénart, université d’Evry…) et des grandes entreprises et administrations franciliennes pour dynamiser ces lieux et permettre aux habitants du territoire de travailler à distance ou de créer leur activité à proximité de leur lieu de résidence (en lien avec les partenaires locaux comme le Groupement de Créateurs de Sénart et la Maison de l’emploi et de la formation de Sénart).
  • L’implantation et le développement de l’économie solidaire doivent être un objectif de GPS. A défaut, la commune de Cesson peut jouer un rôle de pionnier, en s’appuyant sur des partenaires financiers comme l’Afile 77.
  • Nous pourrions prendre l’initiative de la création d’une nouvelle pépinière d’entreprises et favoriser le développement des circuits courts, par exemple en proposant un lieu central et visible pour l’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne).
  • La création d’une maison de l’artisanat peut permettre aux artisans de Cesson/VSD de bénéficier d’une zone de stockage partagée. Elle peut permettre aux habitants des deux communes d’avoir un lieu identifié pour trouver un professionnel.

D’autres propositions concrètes

Grand Paris Sud
  • Échanger avec les autres élus de Grand Paris Sud sur les moyens de mieux associer les populations de nos communes aux décisions, défendre les communes du sud de l’agglomération.
  • Accorder davantage de place à la politique menée par Grand Paris Sud dans la communication municipale (dans le bulletin municipal, dans les conseils municipaux)
Cesson – Vert Saint Denis
  • Proposer à la municipalité de Vert-Saint-Denis des politiques communes prioritaires (jeunesse, emploi, offre de soins, urbanisme et déplacement, emploi local)
Emploi & économie locale
  • Soutenir l’emploi de proximité : essor de l’économie solidaire et circulaire à Cesson et dans GPS dans le commerce de détail et les filières de recyclage et réparation, soutien aux espaces de coworking, création d’une maison de l’artisanat, mise à l’étude d’un véritable marché (à l’échelle de nos deux communes ?)
  • Les habitants de Cesson-VSD doivent pouvoir bénéficier d’un référent emploi de proximité, grâce par exemple à une permanence de la Maison de l’Emploi et de la Formation (MDEF).