Tribune n°9 du groupe NDPC dans Cesson Infos n°253 – Hiver 23
Chères Cessonnais.es,
Nous espérons que vous aurez passé de bonnes fêtes de fin d’année entourés de vos proches et nous vous adressons nos meilleurs vœux pour l’année 2023.
L’année 2022 aura été à nouveau une année difficile marquée par le retour de la guerre en Europe et ses répercussions économiques. L’inflation touche les foyers mais aussi les finances locales. Dans ce contexte, les choix budgétaires municipaux sont encore plus sensibles. Aussi, nous sommes en désaccord avec les décisions prises par la majorité lors du conseil municipal de décembre 2022.
Nous n’avons pas voté l’augmentation de 8% des tarifs municipaux pour trois raisons.
- Tout d’abord, il aurait été souhaitable de la moduler en proposant notamment un taux inférieur sur la restauration scolaire.
- Ensuite, cette augmentation est supérieure à l’inflation et s’ajoute à celle de 3,5% en 2022 : le cumul est lourd pour les familles.
- Enfin, les circonstances doivent nous amener à établir des priorités. Dans ce domaine, nous aurions souhaité que certaines dépenses soient reportées pour alléger la pression sur les familles. C’est par exemple le cas des dépenses engagées pour l’armement de la police municipale, dont nous avons appris la mise en œuvre de manière impromptue lors du dernier conseil municipal. Le procédé devient habituel : cela avait déjà été le cas pour le lancement de la construction du nouveau poste de Police. Il est regrettable que des choix aussi importants soient engagés sans que le débat n’ait lieu.
Cette fin d’année 2022 aura aussi acté la suppression de la sectorisation des écoles à la rentrée 2023. Nous y sommes opposés car elle va déstabiliser le fonctionnement des écoles et donner des arguments à la fermeture ici ou là de certaines classes en regroupant les effectifs dans telle école au détriment d’une autre. Nous avons proposé un autre système qui permettrait de préserver les équilibres entre écoles tout en donnant une souplesse.
Cette suppression de la sectorisation est une conséquence de la gestion erratique de la croissance de notre commune, alors que des projets d’urbanisation s’accélèrent. En effet, tandis que les bulldozers ont commencé la destruction du verger de Cesson pour lancer la 2e phase de la ZAC dans le centre-ville, le terrain du Poirier-Saint a été vendu pour un projet immobilier. Ce lieu qui a tant contribué à la vie commune en accueillant successivement des services sociaux et des activités culturelles perd ainsi sa vocation. Où sont les espaces dédiés à la rencontre ? Comment échapper à la logique de cité-dortoir ? Nos craintes sont grandissantes et les objectifs de construction à venir les renforcent, en particulier pour le devenir du quartier de la Gare et de Montbréau pour lesquels nous craignons une ghettoïsation.
Comme vous pouvez le constater, il y a matière à discussion sur les choix et les méthodes de gestion de l’actuelle majorité municipale !
Vous pouvez compter sur nous pour rester vigilants, pour vous informer, et pour continuer à être une force de proposition.
Christophe Bosquillon, Xaviera Marchetti, Julien Favre, Lydia Labertrandie, Bruno Cottalorda