Tribune n°8 du groupe NDPC dans Cesson-Infos n° 252
En cette rentrée, nous souhaitons comme chaque année adresser nos remerciements aux enseignants et agents qui font vivre nos écoles, et souhaiter une excellente année scolaire aux élèves de Cesson.
Mais cette année, nous avons aussi des interrogations sur la politique scolaire dans notre commune. La rentrée a été perturbée par la livraison tardive du matériel pédagogique, suite au blocage des commandes qui avaient été passées par les enseignants. La majorité municipale met en avant des arbitrages budgétaires nécessaires. Soit, mais si la situation financière s’était à ce point dégradée, pourquoi n’avoir averti ni les enseignants, ni les conseillers municipaux ?
Par ailleurs, au moment où nous écrivons ces lignes (15 septembre), nous venons d’être informés de l’organisation par la mairie d’une concertation sur le projet éducatif (prévue le samedi 1er octobre…). C’est une bonne nouvelle… que nous attendions depuis plus d’un an ! Car après l’annonce brutale de la volonté de supprimer la carte scolaire, nous n’avons eu de cesse de réclamer l’ouverture d’une discussion sur le sujet. La réponse a toujours été négative…
Pourquoi finalement proposer dans la précipitation cette réunion du 1er octobre ? Pour couper court à d’autres initiatives, celle par exemple de l’association ACC qui proposait une réunion à ce sujet le même jour et au même horaire ?
Le second thème de la rentrée est bien sûr celui de la crise énergétique et climatique. Nous sortons d’un été caniculaire qui aura marqué les esprits. Chacun aura compris que nous sommes entrés de plain pied dans l’ère du dérèglement climatique. La question est donc de savoir quelles politiques publiques doivent être menées pour répondre à cette situation. Dans ce domaine, nous estimons que la politique municipale est totalement inadaptée, le seul choix structurant ayant été la construction au cœur de la ville du nouveau bâtiment de la police municipale. Nous avons déjà eu l’occasion de nous exprimer sur les limites du Plan de Développement Durable adopté par la majorité.
Vous trouverez sur notre site des propositions pour engager une véritable politique environnementale. (https://www.nouveau-depart-pour-cesson.org/la-brochure/)
En raison de cette crise, les finances municipales seront en cette rentrée un autre sujet capital. Les décisions budgétaires devraient être prises en toute transparence au Conseil municipal, et non pas en catimini comme cela vient d’être fait. Après l’annonce de l’arrêt de la communication municipale via smartphone, d’autres coupes sont-elles prévues ? Nous demandons un débat public, afin que les citoyens soient informés des enjeux et puissent s’exprimer sur les mesures d’économies possibles et sur les postes budgétaires qui devront être protégés.
Il y a aussi des enjeux nationaux, sur lesquels nous finirons cette tribune. L’État doit prendre des mesures d’urgence pour éviter l’effondrement financier des collectivités locales. Les communes doivent bénéficier du bouclier énergétique, afin de ne pas être les victimes de la stupide politique de libéralisation du marché de l’énergie. Elles doivent conserver les moyens de financer les services indispensables qu’elles rendent à la population.
Notre commune doit pouvoir répondre aux besoins des familles les plus fragilisés par l’inflation, par exemple en leur proposant un chèque, comme l’ont fait plusieurs municipalités.
Christophe Bosquillon, Xaviera Marchetti, Julien Favre, Lydia Labertandie, Bruno Cottalorda